Notre ADN comporterait-il encore des gènes de râleurs, de pisse-vinaigres, d’acariâtres ?
Ce n’est pas faire injure à ceux qui manifestent dans la rue pour attirer l’attention sur leurs réels problèmes, que de nous regarder dans un miroir : nous avons la réputation, fondée, d’avoir la mauvaise humeur à fleur de peau.
En ce temps de l’Avent, la liturgie nous donne à méditer des paroles d’Isaïe. La semaine passée le prophète nous promettait un nouvel Eden : la venue d’un Messie pour un temps de paix, de justice, d’équité. Le nouveau-né jouant sur le nid du cobra etc…
Cette semaine, Isaïe enfonce le clou : Le désert fleurira, ceux qui ont marché dans le Sahara ou le désert de Gobi y verront un sacré miracle … Fortifiez les mains défaillantes, affermissez les genoux, les patients des kinés apprécieront. Mais surtout « ne craignez pas, prenez courage », il est donc fini le temps de gémir, de geindre, de chouiner sur notre pauvre sort de mortels. Douleur et plainte s’enfuiront … que du bonheur
Quelle leçon d’optimisme ! Ce n’est pas tomber dans l’utopie que d’accepter l’invitation à la joie du pape François : l’Evangile est une école de bien-être. Acceptons ce mot euphorie, au sens étymologique de se bien porter. Oui l’euphorie préconisée par Isaïe, est un état d’esprit d’allégresse, de joie, quasiment une forme de bien-être engendré par une perspective de bonheur.
Nous sommes sauvés, tel est notre enthousiasme.