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Oui … Mai(s) …

Nous sommes en Mai. Ce mois est marqué par différents événements qui viennent commémorer des luttes pour la liberté, pour la paix, pour la dignité de la personne humaine dans sa relation au travail. Ce mois de mai est aussi marqué pour les chrétiens par le temps de Pâques et la fête de l’Ascension. Pour notre communauté pastorale ce sera aussi l’occasion de vivre et de célébrer la confirmation par l’accueil du don de l’Esprit à plusieurs jeunes de nos communes, mais aussi en étant encouragés, affermis dans notre manière de témoigner de la présence du Christ ressuscité au cœur de ce monde, « en partageant les joies et les espoirs, les tristesses et les angoisses » (1) de nos contemporains.

Certes, la guerre en Ukraine, les élections présidentielles que nous venons de vivre, nous rappellent que le risque de violence, de repli sur soi, d’hégémonie, de domination, au détriment de la démocratie, du respect de la souveraineté d’un peuple, sont toujours à l’œuvre. Pourtant, nous voulons croire que l’homme vaut plus que le mal qu’il fait et que le mal qu’il subit. D’ailleurs, les différentes actions humanitaires et solidaires en faveur des réfugiés et des sinistrés témoignent que nous sommes un peuple solidaire, fraternel, faisant fi des murs et des frontières.

Une tradition héritée du 16ème siècle fait que nous nous offrons du muguet le jour de la fête internationale du travail. Cette fleur serait-elle liée à l’activité humaine et professionnelle de chaque être humain ? Nullement. Mais au 16ème siècle, le 1er mai coïncidait avec la fête des amoureux, la fête de l’amour, la fête du bonheur. Aussi, s’offrir un brin de muguet c’est souhaiter à l’autre de la joie, du bonheur, des forces positives, dans sa vie. Le travail contribue aussi à l’épanouissement de l’être humain notamment en lui permettant de développer ses compétences et de les mettre au service de la société pour un enrichissement mutuel. Aujourd’hui, certaines professions sont tellement dévalorisées que le travail devient synonyme de corvée, d’obligation pour survivre. Et pourtant face à la capacité des hommes et des femmes à entrer dans le projet créateur du Dieu Jésus-Christ nous pouvons que nous émerveiller et reprendre les mots du Créateur devant sa créature : « Il vit que cela était bon ; que cela était très bon. »(2)

La fête de l’Ascension nous invite à lever les yeux de la réalité immédiate et à nous demander : Que devenons-nous au cœur de ce monde troublé, blessé, secoué, perturbé ? Il ne s’agit pas de chercher à aspirer certains vers le haut au détriment de la majorité qui serait au service de privilégiés. Il s’agit bien davantage d’être capable de tirer les leçons de l’Histoire et de prendre du recul sur le présent pour envisager un projet de société où chacun sera reconnu à sa juste valeur, où chacun pourra affirmer : « la vie que je mène me va. J’y chante avec douceur le beau chant de la pauvreté » (Charles de Foucauld)

Bon et joli mois de mai.

Roland LE GAL, curé

(1) Constitution sur l’Eglise dans le monde de ce temps, Vatican II n°1

(2) Livre de la Genèse chapitres 1 et 2

 

 

 

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