Accueillir le Messie pour un monde fraternel
« Ô viens, Jésus, Ô viens, Emmanuel, nous dévoiler le monde fraternel où ton amour, plus fort que la mort, nous régénère au sein d’un même corps ». (Cf. Hymne du Bréviaire)
Chers paroissiens, au cœur de la relation Dieu-Homme, il y a toujours l’initiative de Dieu qui fait irruption dans la vie de l’homme. Dieu se révèle, se communique et se donne à lui, et suscite de la part de l’homme une réponse qui se traduit par une auto-oblation de sa vie. Il y a de ce fait, un accueil personnel et ecclésial de la Révélation de Dieu. Un tel accueil est vécu comme une naissance qui, comme toute naissance, doit être préparée et entretenue. La valeur profonde de la vie de l’Église réside dans cette optique et elle s’exprime dans un mouvement réciproque d’attente, d’accueil et d’écoute entre Dieu et le Croyant.
L’Avent est en effet, le temps de l’attente pieuse et joyeuse. Ce temps a une double caractéristique : « c’est à la fois un temps de préparation aux solennités de la Nativité, où l’on commémore le premier avènement du Fils de Dieu parmi les hommes, et un temps où, par ce mémorial, les âmes se tournent vers l’attente du second avènement du Christ à la fin des temps » (Evangelium Agenda 2020).
L’Avent est d’abord perçu comme la préparation de Noël avec des thématiques qui se croisent telles que : fin de l’année, vacances scolaires, planification des cadeaux et repas, fêtes familiales.
Chers paroissiens, que ces moments soient vécus comme une trêve, un moment de paix et de fraternité sincère. Avec une grande sobriété, finesse et subtilité de ce temps, la liturgie nous enseigne comment demeurer dans l’attente et l’espérance, joyeusement.
Le Temps de l’Avent nous propose tout un parcours, en quatre dimanches avec trois figures incontournables :
Jean-Baptiste, Marie et Jésus.
Jean-Baptiste est cette voix qui crie dans le désert et nous invite à préparer le chemin du Seigneur. (cf. Mc 1, 2-4).
Marie, la mère de Jésus, est la servante du Seigneur dont le « Oui » fait descendre Dieu parmi les hommes (cf. Lc 1, 26-38). Elle nous aide à bien méditer sur les événements de la vie de Jésus (cf. Lc 2, 51).
Enfin, Jésus, c’est le Sauveur que le monde attend. Il est la source et l’achèvement d’un monde fraternel.
L’Avent est aussi une préparation, comme quand on parle de préparation en cuisine ou en pharmacie. Tous les ingrédients de la vie chrétienne y sont : la foi dans la promesse, l’espérance joyeuse de la venue et la charité fraternelle accomplie en Christ. Le mélange est subtil et léger, comme l’est la vie divine qui pénètre délicatement dans l’humanité.
Chers paroissiens, célébrer chaque année la liturgie de l’Avent, c’est actualiser cette attente du Messie.
Que devons nous faire ? Il nous faut demeurer dans la prière, faire pénitence, venir en aide plus fraternellement aux pauvres par le partage, être à l’écoute du Seigneur dans une lecture assidue de sa Parole, afin qu’éclate pour chacun et chacune de nous l’immense joie de Noël dans un monde plus fraternel.
Viens Seigneur Jésus !
François-Xavier AKAKPO
