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Suis-je bien coté en Bourse ?

Édito du bulletin paroissial de Février 2023.

En ce début d’année 2023, plusieurs mots qui font référence à des situations et à la sollicitude de la personne humaine viennent nous remettre face à la réalité des enjeux et des défis que notre pays va devoir relever. Je pense particulièrement à ces termes : santé, soins, éducation, fin de vie, réindustrialisation, inflation, pénurie, retraite, production, coût de l’énergie…

Nous avions pensé que la pandémie nous avait fait prendre conscience de la fragilité de notre existence, de la fragilité de notre autonomie, de la nécessité de passer d’une culture individualiste à l’émergence d’une culture du collectif, dans le souci de rechercher le bien de tous et de chacun. Or, très vite, les intérêts particuliers voire même financiers ont repris le pas sur le bien commun et la fraternité.

Deux ans après cette épreuve, nous nous retrouvons face à une course effrénée au profit. Voici donc que le dieu de l’Argent vient supplanter le primat de l’être humain. Nous avions espéré une relocalisation de nos industries et nous constatons, notamment dans le domaine pharmaceutique, que nous sommes toujours dans un régime d’interdépendances.
L’être humain serait-il à ce point considéré comme un produit voire même comme une chose, pour que nous puissions en arriver à ne plus être en capacité de lui fournir les remèdes nécessaires pour le soigner ?
Le pape François dans son message pour la journée mondiale du malade écrit : « Les années de la pandémie ont augmenté notre sentiment de gratitude pour ceux qui œuvrent chaque jour pour la santé et la recherche. Mais il ne suffit pas de sortir d’une aussi grande tragédie collective en honorant des héros. La covid-19 a mis à dure épreuve ce grand réseau de compétences et de solidarité et a montré les limites structurelles des systèmes de bien-être (welfare) existants. Il faut donc qu’à la gratitude corresponde la recherche active de stratégies et de ressources, dans chaque pays, pour que tout être humain ait l’assurance d’avoir accès aux soins et que le droit fondamental à la santé soit garanti. » (10/01/23)

Comme chrétien, nous ne pouvons pas nous taire. Jésus-Christ, dans sa vie terrestre, n’a cessé d’être proche des personnes fragiles, démunies, pauvres, exploitées, pour leur ouvrir un chemin de salut et de libération. N’annonçait il pas sur la montagne de Galilée : « Heureux les pauvres de cœur car le Royaume des cieux est à eux : Heureux ceux qui ont faim et soif de la justice car ils seront rassasiés ! Heureux les artisans de paix car ils seront appelés fils de Dieu ! » (Mt5)

Le mercredi 22 février nous allons entrer en Carême. Ce temps de quarante jours nous est donné pour vivre l’expérience du désert et trouver les moyens de nous mettre à distance pour discerner le nécessaire du superflu. Puissions nous profiter de ce temps pour nous demander en quoi nous pouvons changer nos manières de vivre, de consommer, de nous situer dans l’espace professionnel et/ou associatif, comme dans l’Église, en ayant à cœur de faire advenir une « véritable écologie intégrale » au service de toute personne humaine et de la sauvegarde de la création.

Bonne lecture

Roland Le Gal

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