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L’évènement de Pâques

Le temps du Carême s’est inspiré de cette montée vers Pâques, et fut créé dès le 4ème siècle de notre ère* pour initier les premiers catéchumènes.

Aujourd’hui, et depuis le Concile Vatican II, la préparation des catéchumènes consiste en un cheminement progressif – une montée – pour aboutir à la réception des sacrements de l’initiation chrétienne, lors de la veillée pascale. Cette réception signe la naissance à une vie nouvelle. Il est bon de savoir que des outils du catéchuménat peuvent nous aider, dans le cadre du Carême, à réajuster notre vie de croyants au regard de notre foi en Jésus-Christ.

(* Une époque où le christianisme se développa, sous l’empereur romain Constantin 1er. Il y eut dès lors une multitude de candidats adultes au baptême, et il devint nécessaire de leur proposer un temps de préparation spirituelle pour recevoir ce sacrement.)

L’événement pascal

On peut considérer que les prémices de cet événement ont eu lieu dès le voile du Temple déchiré et les phénomènes qui suivirent (Mt 27,51-54). Mais les évangiles se concentrent sur le Tombeau ouvert. Ils nous invitent à regarder le tombeau ouvert comme une absence physique de Jésus, certes, mais surtout comme sa présence autrement, dans les réalités humaines et dans notre être intérieur (Je suis avec vous… Mt 28,20b). Nous ne pouvons le voir ni le toucher mais vivre et agir selon son témoignage. Habitant notre cœur, le Christ nous aide à passer ‘‘de la mort à la vie’’, de la tristesse à la joie, du vide à l’espérance. Et si nous faisons de sa Parole notre compagne de route, nous pouvons surmonter la tentation de nous replier sur nos certitudes et nos horizons humains, pour faire face aux épreuves incontournables de notre vie et grandir en humanité. Des signes nous sont alors donnés, au jour le jour, pour nous dire la présence active du Vivant.

Enfin, Jésus ressuscité nous anime quand nous sortons de notre tombeau aux diverses portes verrouillées (la malveillance, l’envie, le mensonge, le regard étroit, la haine et la violence …) pour choisir un chemin de vie ouvert à la croissance humaine, à la joie du pardon de Dieu, et pour croire à la vie, au bonheur et à l’amour.

Faut-il chercher des preuves de la Résurrection ? L’expérience de Thomas semble nous répondre : soyons croyants et alors, nous verrons ! Aujourd’hui, nous pouvons plutôt discerner des signes de résurrection. Chaque jour dans notre vie, dans la vie de ceux que nous rencontrons, voyons nous Jésus vivant ? C’est en nous qu’Il est vivant et c’est par son souffle de vie – via l’Esprit Saint – que nous sommes des vivants.

La Résurrection est la mise au monde de l’homme nouveau, achevé, accompli. Ce qui est ancien a disparu, un monde nouveau est là (2 Co 5,17).

Jean-Marie RABAIN.

 

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