Trouver mon horaire de messe : Voir les horaires

Croire à l’avenir !

Logo Mouvement Chrétien des Retraités

Oui, chers amis, c’est toujours possible ; si court soit cet avenir il nous faut oser l’avenir en savourant la vie, en la vivant pleinement pour et avec les autres, sans restriction, dans la foi et l’espérance.

Vous me direz que l’époque ne s’y prête pas vraiment, l’accumulation des crises ces trois dernières années nous privent d’horizon …  Il paraît difficile de se projeter.

Nous percevons aussi autour de nous une société figée, frileuse, en souffrance morale, des personnes vivant plus ou moins repliées sur elles-mêmes. Toutes les catégories de la société jeunes et moins jeunes sont touchées. Une peur de l’avenir paraît s’être installée freinant tout désir de vie.

C’est une réalité … avec de moins en moins de temps à consacrer aux autres, de moins en moins d’allant pour agir dans les associations caritatives de tous bord, même en église peu de bénévoles sont disponibles pour accueillir, ouvrir une maison paroissiale, pour faire un peu de ménage, de jardinage, pour visiter les personnes âgées.

Certes, le temps est propice à désespérer au regard des défis majeurs à relever. Mais, notre  Foi ne nous donne-t-elle pas toutes les raisons d’espérer donc de ne pas désespérer de Dieu et si nous le faisons c’est que nous désespérons de nous-mêmes.

Nous ne pouvons en rester là et nous nous devons comme Abraham, alors âgé, « d’espérer contre toute espérance ».

« La fin des temps n’est pas pour maintenant ! ». (2 Th 3, 7-12 )

Ce temps menaçant et incertain oblige à changer nos manières de vivre, de penser, de vivre nos relations. Cela contraint aussi à éviter les gaspillages, à se restreindre, à se remettre en cause.

Dans notre vie cependant n’avons-nous pas vécu aussi des phases difficiles, sans visibilité sur ce qui allait se passait, sur notre avenir ?  N’avons-nous pas réussi, sans baisser les bras, à surmonter des épreuves, des changements, des remises en cause ?

Nous avons donc agi, travaillé pour faire du monde d’alors un monde où il faisait bon vivre. 

Un exemple éclairant celui du Peuple de Dieu, déporté à Babylone, où il a connu une période de   grande détresse et d’incertitude. Le prophète Jérémie encouragera à se rappeler la promesse de bonheur faite par Yahvé  « Quand seront accomplis les 70 ans à Babylone, je vous visiterai et je réaliserai pour vous ma promesse de bonheur… ». Il les invitera à vivre le temps de l’exil ainsi : « Bâtissez des maisons et installez-vous ; plantez des jardins et mangez leurs fruits : prenez femme et engendrez des fils et des filles, choisissez des femmes pour vos fils, donnez vos filles en mariage, …. » (Jr 29,5).

Autrement dit, le prophète Jérémie les pressera de faire de leur souffrance une raison suffisante pour reprendre la main sur la vie.

Ne devons-nous pas faire de même ? « … apprendre à accepter les incertitudes, à vivre avec elles, alors que notre civilisation a inculqué le besoin de certitudes toujours plus nombreuses sur le futur… ». (1)

Croire en l’avenir, c’est l’inscrire dans le présent.

Ayons  l’audace de croire en l’avenir et  d’espérer ?  Une espérance donnée par Dieu, toute tournée vers Lui  et qui sous la conduite de l’Esprit  donnera « d’Espérer contre toute espérance ».

Mais l’espérance n’est pas un temps vide, il ouvre à l’action des hommes. (voir la situation des hébreux, déportés à Babylone).

C’est pourquoi, ensemble nous devons bouger, agir à notre mesure, petitement peut-être, mais agir…  L’espérance chrétienne donnera cette une force inouïe pour créer un avenir possible au monde. Elle mobilisera si nous le faisons tous ensemble en s’interrogeant « que puis-je pour être utile ? »

Le MCR appelle chaque équipe à « se mettre à la tâche » pour envisager un projet de portée sociale sans se  laisser  intimider par l’ampleur des défis à relever : « Les difficultés qui semblent énormes sont une opportunité pour grandir et non une excuse à une tristesse inerte qui favorise la soumission. » (Fratelli Tutti n° 78)

Rosita Carpier

(1) D’après Edgar Morin, sociologue et philosophe français né en 1921 à Paris, âgé aujourd’hui de 101 ans. « La mort, je la refoule en vivant ».

 

Défilement vers le haut