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La paix soit avec vous …

Ce sont là les premières paroles du Christ ressuscité se montrant à ces disciples le premier jour de la semaine (Jn 20,29).

La paix,  c’est la première chose que le Christ veut pour nous. Il nous  offre ce cadeau pour que nous le portions aux autres :  « Comme le Père m’a envoyé, moi aussi je vous envoie … ». Il nous donne la mission de favoriser la paix là où nous sommes, de relever, de réconcilier, de pardonner, de pratiquer la miséricorde dont nous avons tant besoin les uns par les autres …

Quand nous portons le souci de la paix, quand elle grandit en nous et transforme tout ce que nous vivons, abordons, négocions, construisons … Le Royaume est là, la paix en est le signe …

Au cours de cette période plutôt troublée que nous vivons, ne reléguons pas la paix aux oubliettes de nos existences dans le feu de l’action ou piégés par nos caractères bien trempés … mais au contraire accueillons cette paix offerte par le Christ et préservons-la comme un bien précieux.

Plus que jamais la paix est  une nécessité aujourd’hui

Lorsqu’on regarde le monde, la société française, nos relations humaines,  la paix n’y règne pas …
En effet, nous vivons de plus en plus dans l’engrenage de la violence : des guerres partout dans le monde : Congo, Syrie, Afghanistan, Burkina-Faso, Ukraine, Israël-Palestine, Soudan, etc.. ; en France, des contestations permanentes, des manifestations haineuses contre le gouvernement, les forces de l’ordre, des affrontements  tout aussi violents contre des projets tels les méga-bassines à Ste Soline ou la construction de l’autoroute Toulouse-Castres.

Rien n’arrête ces conflits qu’ils soient mondiaux avec ses milliers de morts, ses blessés, ses villes entières détruites, ses populations en fuite vers d’autres pays  ou qu’ils soient à notre porte entraînant non seulement des propos dépassant l’entendement  mais aussi des  blessés graves, des commerces saccagés, …

Les relations ordinaires sur le plan professionnel, associatif, en église sont tout autant teintées de tensions, de préjugés entraînant  des incompréhensions, des ressentiments et parfois des conflits.

Nous chrétiens, comment agir pour favoriser la paix ?

A première vue, cela paraît impossible … Le courage de la non-violence n’est pas donné à tout le monde… Est-ce à dire qu’il faut tomber dans la résignation ou reporter la responsabilité sur les autres ?

A notre humble niveau, c’est sans doute en prenant un chemin fait de courage, de patience et de don de soi pour échanger et dialoguer que sera inversé le cours des conflits comme de la violence. Le dialogue est en effet la seule façon de faire reculer la violence.

Dans son exhortation La Joie de l’Évangile, le Pape François donne une piste de réflexion pour sortir de l’engrenage de la violence « L’unité est supérieure au conflit ». Il ne s’agit pas pour lui de nier la réalité du désaccord mais d’accepter d’y faire face en prenant la voie du dialogue aussi difficile soit-elle.

Prendre le temps de s’écouter est une étape indispensable pour rechercher des mesures permettant le compromis. Cela demande de renoncer au moins en partie à sa propre position pour reconnaître la vérité partielle de l’opposant car écrit le Pape dans Fratelli Tutti (n° 236) « même les personnes qui peuvent être critiquées pour leurs erreurs ont quelque chose à apporter qui ne doit pas être perdu ».

Lors de sa Passion, Jésus a subi la violence sans y répondre, tout en luttant contre les injustices. En s’abaissant sur la croix jusqu’à la mort, il a tourné le dos à l’autosuffisance et n’a pas répondu à la violence qu’il a subie. Sa mort est devenue source de vie.  

De même,  acceptons de mourir à nos pensées, mourir à nos intuitions fortes pour engendrer  la vie, le renouveau, de nouvelles perspectives … C’est à ce prix que la paix trouvera un sol fécond où elle pourra éclore.

Rosita CarpierLogo Mouvement Chrétien des Retraités
Présidente du MCR (Mouvement Chrétiens des Retraités) 22.

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