Pardon Notre-Dame de la Cour à Lantic et homélies du 15 août 2023

 » Marie, Notre-Dame de la Fraternité  » 

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Tel fut le fil conducteur, cette année, proposé aux pèlerins venus nombreux prier Marie lui confier joies et peines, retrouver confiance, espérance et fraternité.
La belle chapelle a vu affluer plus de 500 pèlerins venus de près ou de loin vivre et partager l’Eucharistie, Les enfants ont vécu un temps liturgique adapté à leur âge autour du thème de la fraternité, ayant comme support les mains, iIs ont assuré avec beaucoup de sérieux et de sourires.la procession des offrandes.
La célébration mariale de l’après-midi et la procession dans le bois accompagnée du bagad ont été le temps du pèlerin qui se met en route, en route pour confier, demander, écouter, vivre et partager  la fraternité, se mettre en retrait pour mieux comprendre le message .
Un grand merci à l’équipe de Lantic qui s’est investie depuis plusieurs semaines pour que chaque pèlerin(e) puisse trouver au cours de cette journée un moment de bonheur.
Merci aux marcheurs qui ont mis leurs pas dans ceux des pêcheurs d’Islande et de Terre-Neuve tout en priant pour les nouveaux baptisés.
Merci au bagad qui apporte fraternité, dynamisme vrai aussi pour l’organiste, animateurs, chanteurs, lecteurs qui animent la liturgie.  Merci à tous les porteurs croix, bannières, bateau, statue.
Un grand merci à Roland, notre curé, qui a présidé ce pèlerinage. Beaucoup de retours positifs et reconnaissants. Merci à Didier, prêtre du Burkina Faso, en service d’été.
Marie, notre Dame de la fraternité, ouvre nos cœurs, ouvre nos mains, Merci Marie.

Michelle Jardin.

Homélie de l’abbé Roland Le Gal à la chapelle Notre-Dame de la Cour à Lantic – Messe de 10h30 

Frères et sœurs, chers amis,

Nous sommes heureux de nous retrouver ce matin dans cette chapelle Notre Dame de la Cour pour célébrer l’Assomption de la Vierge Marie. Avec toute l’Eglise, avec Jésus, Fils de Dieu et fils de Marie, nous nous réjouissons de l’entrée de Marie, la mère du Christ et notre mère, dans la gloire de Dieu, de son entrée dans l’éternité de Dieu.

C’est cette même joie qui animait la Vierge Marie dans sa vie terrestre. Alors qu’un bouleversement vient d’apparaître dans sa vie, alors qu’elle vient d’être choisie par Dieu pour nous donner le Sauveur, son Fils bien-aimé, alors qu’elle vient d’accepter d’être la servante du Seigneur, Marie se rend en toute hâte, porteuse de la Parole de vie, à la rencontre de sa cousine Elisabeth, qui porte en elle également la vie féconde, la vie en croissance.

La Parole d’accueil d’Elisabeth, épouse de Zacharie et mère de Jean-Baptiste, est l’expression d’une joie toute intérieure : « lorsque tes paroles de salutation sont parvenues à mes oreilles, l’enfant a tressailli d’allégresse en moi. » (Lc 1)

C’est la joie de la rencontre, la joie de se rencontrer. Joie de deux femmes. Quelle joie, quand nous pouvons comme aujourd’hui ici à Lantic, nous retrouver, exprimer le bonheur de se retrouver, dans la simplicité, pour prier Marie, Notre Dame de la Cour, pour lui confier nos intentions de prières, nos joies et nos peines, nos espoirs et nos attentes, pour rendre grâce à Dieu pour la Parole de Vie qu’est Jésus son Fils, une parole de bonheur, de fraternité, d’amitié, d’amour. « Comme je vous ai aimé, aimez-vous les uns les autres ! »

Mais c’est aussi la joie de la Vierge Marie qui s’exprime dans cette belle et magnifique prière du Magnificat où les rapports sont inversés car la première place est désormais réservée aux plus petits, aux plus humbles, aux serviteurs et servantes de la volonté de Dieu. « Mon âme exalte le Seigneur, exulte mon esprit en Dieu, mon Sauveur ! Il s’est penché sur son humble servante ; désormais tous les âges me diront bienheureuse. » (Lc 1)

Oui, en célébrant aujourd’hui Marie dans son Assomption, nous honorons celle qui est bienheureuse car elle a trouvé son bonheur en Dieu et Dieu l’a enveloppée du manteau de la miséricorde, de la tendresse et de la résurrection.

Homélie de l’abbé Roland Le Gal à la chapelle Notre-Dame de la Cour à Lantic – Vêpres après-midi

Pouvez-vous imaginer la Mi-AU de Lantic sans la procession, sans la fête foraine, sans goûter la fouesse, sans le repas, sans la présence du bagad de Saint Ké, sans les moments de rencontre, de prières, de fête, de joie ?

Difficile à mon avis !

Alors vous imaginez participer à un mariage où tout à coup il n’y a plus de vin !

Oui, dans l’extrait d’évangile que nous venons d’entendre, Jésus avec Marie sa mère sont invités à un mariage. C’est le moment de la joie, de la fête. C’est un réel moment de bonheur.

Essayons de comprendre ce que peut signifier le fait que l’eau soit transformée en vin.

L’eau est signe de la vie mais aussi signe de tout ce qui a trait à l’alimentaire et à notre hygiène : nous sommes des grands utilisateurs de l’eau ! Elle a donc une fonction vitale, sanitaire et rituelle. Pensons à la toilette du matin ou du soir ! L’eau est aussi l’instrument naturel que Dieu a choisi pour nous associer à la vie de son Fils par le bain du baptême.

Mais il y a aussi le vin. Il est le fruit d’une transformation. La transformation de la vigne en raisin et du raisin en vin. Au mariage, il est le symbole de la joie et de la fête.

Ainsi, pour notre quotidien, nous avons besoin de l’eau et du vin – et avec modération !

Jésus a été baigné pendant neuf mois dans les eaux du sein de Marie avant de naître au cœur de notre monde. Puis, avant de quitter ce monde et d’être cloué sur la croix, il a voulu partager le repas de l’amour et de la fraternité avec ses amis : il a pris du Pain et du Vin, signe et symbole, de son corps livré et de son sang versé, signe grandiose du don purement gratuit de toute sa vie pour notre bonheur, pour notre salut. Sur la croix, de son cœur transpercé a jailli de l’eau et du sang, signes de la vie.

Avec Jésus, notre frère et notre sauveur, osons témoigner dans notre monde de la joie de Dieu pour tout être humain car « ce Dieu ne regarde pas l’apparence mais regarde le cœur, la beauté du cœur de chaque être humain. » Nous aussi, dans ce monde qui a besoin de paix, de solidarité, de partage, de justice, soyons des artisans de fraternité en veillant à utiliser l’eau dans le souci de la sauvegarde de notre création et de pouvoir la partager avec tous et chacun, en osant goûter ensemble au bon vin de la fête, celui qui permet de créer des relations amicales et fraternelles. Avec Marie, remercions le Seigneur pour tous ceux et celles, bénévoles, élus et salariés, qui se dévouent sans compter chaque année ici à Lantic pour nous permettre de vivre un moment de convivialité, un moment de pause spirituelle, un moment de fraternité au cœur de l’été.

Avec Marie, mettons-nous à l’écoute de son Fils Jésus : « Faites tout ce qu’il vous dira ! » Jn 2