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Pardon de Notre-Dame de la Garde et homélie de Roland Le Gal, curé

Ce dimanche 20 août à 10h00 rendez-vous avait été donné aux paroissiens au lieu dit le Vau Rio en Pordic pour le pardon de Notre-Dame de la Garde, rue Duguay Trouin. L’assemblée présente a cheminé jusque la chapelle, en procession, pour une célébration présidée par Roland Le Gal, curé.

Animée par Jean-Paul accompagné à l’orgue par Vincent Fleury, les paroissiens et voisins nombreux ont chanté et prié Notre-Dame.

Dans son homélie, il a demandé à l’assemblée d’être attentive aux autres : « Recueillir les miettes de confiance, de bonté, de bienveillance, des autres c’est croire qu’avec peu je peux faire fructifier de belles choses. C’est croire que le Royaume de Dieu advient dans le plus petit et les plus petites choses comme lorsque Jésus nous parle du grain de blé ou de la graine de moutarde.
Ma maison s’appellera maison de prière pour tous les peuples.
Nos églises comme nos chapelles sont des havres de paix et des lieux où se vivent la fraternité ». 

Merci à Mme Annick Jamet et les voisins d’ouvrir et d’entretenir la chapelle tout au long de l’année.

(cliquer sur l’image pour voir le diaporama)

 

Homélie du 20ème dimanche ordinaire A – Pardon N.D. de la Garde Pordic – 20/08/23

Frères et sœurs,

Deux idées ont retenu mon attention à partir des textes que nous donne la liturgie de ce dimanche.

« Seigneur, viens à mon secours ! »

C’est la demande, (mieux), la supplication de la femme de Canaan en se prosternant devant Jésus. Quelle force admirable, quelle foi, que celle de cette femme, une étrangère de la culture juive, de venir quémander au Christ, et donc à Dieu, de venir à son secours et de l’aider à trouver un chemin de bonheur et de libération pour sa fille tourmentée. Quelle ténacité, voire même quel culot ! Alors que Jésus la renvoie dans ses 18 mètres par ces mots : « Je n’ai été envoyé qu’aux brebis perdues de la maison d’Israël ! », autrement dit, je ne suis pas venu pour toi mais uniquement que pour les miens, nous aurions pu avoir la tentation de baisser les bras. Or, elle trouve les mots justes pour mettre Jésus KO et l’obliger à réagir : « Je ne veux pas prendre le pain de ton peuple mais uniquement les miettes ! » Cette réponse de cette femme étrangère crée un réel basculement au cœur de la rencontre : Jésus accède à sa demande.

Voilà que le Dieu de l’Alliance révèle sa miséricorde à tous les peuples, Il ouvre un chemin de salut, de bonheur, de bienfait à chaque être humain sans distinction. Recueillir les miettes de confiance, de bonté, de bienveillance, des autres c’est croire qu’avec peu je peux faire fructifier de belles choses. C’est croire que le Royaume de Dieu advient dans le plus petit et les plus petites choses comme lorsque Jésus nous parle du grain de blé ou de la graine de moutarde. Recueillons ce matin, durant ce pardon, les miettes fragiles mais réelles de la joie que nous avons d’être ici pour célébrer le Christ, notre Seigneur, en toute liberté d’expression, lui qui est « La Parole vivante qui ne cesse de nous rendre libre » et de nous libérer de nos enfermements, de nos replis sécuritaires, de nos peurs …

« Ma maison s’appellera maison de prière pour tous les peuples »

C’est le désir de Dieu exprimé par la voix du prophète Isaïe. Dieu se révèle un Dieu ouvert à tous les peuples, le Dieu de l’universel. Il sait que les êtres humains sont divers et variés. Il désire surtout qu’il se comporte entre eux comme les enfants d’un même Père, comme des frères et sœurs, soucieux de se respecter, de s’aimer, d’être en capacité de dialoguer en toute simplicité et humilité dans le respect des convictions et des différences. Nos églises comme nos chapelles sont des havres de paix et des lieux où se vivent la fraternité.

En effet, nous sommes rassemblés ce matin dans cette chapelle pour honorer la Vierge Marie, Notre Dame de la Garde et nous ne nous sommes pas choisis, ni cooptés. La porte est ouverte. Elle est ouverte pour tous. Ce n’est pas nous qui accueillons, c’est Dieu qui accueille chacun avec son humanité, avec ses joies et ses peines, avec ses doutes et sa foi, avec ses craintes et son espérance.

Vraiment cette chapelle Notre Dame de la Garde assure pleinement son rôle de « maison de prière pour tous » dans ce quartier de la Croix Guingard et au-delà. Elle demeure, à ce carrefour de la pointe de Pordic, comme ce phare qui nous éclaire et veille sur nous notamment lorsque le poids des ans, la maladie, les difficultés du quotidien, pourraient nous faire ployer et refuser de continuer à avancer sur le chemin de l’espérance.

Tout au long de l’année, cette chapelle offre la possibilité de se recueillir auprès de la Vierge Marie, soit lors d’un moment personnel, soit lors d’un moment communautaire comme la méditation du chapelet lors des mois de mai et d’octobre. Elle demeure un espace de liberté et de respiration au cœur de notre quotidien et un lieu fédérateur de nos rencontres. Elle permet d’accueillir nos intentions, nos mercis et nos demandes comme en témoignent le cahier mis à notre disposition.

Frères et sœurs,

Le corps de la Vierge Marie est devenu la première demeure de Dieu au cœur de ce monde. En portant son Fils Jésus, en nous le donnant, elle s’est montrée la mère de tous les peuples, de toutes les nations. Rendons grâce à Dieu le Père ce matin, dans la prière de l’Eucharistie pour le don de la vie de son Fils Jésus et demandons-lui de continuer de nous animer de son Esprit de Paix et d’Ouverture pour que nous fassions de nos vies et de notre vivre ensemble, une communauté de vie fraternelle, ouverte à l’aventure de ceux et celles qui osent, comme les marins, risquer l’aventure du grand large.

Roland Le Gal, curé

 

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