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Questions à Mathieu Colin

Le Père Mathieu Colin est responsable du Service diocésain  de la Formation Permanente. À ce titre il a animé à partir de la Maison Saint-Pierre à Pordic un parcours sur quatre soirées réparties au long de l’Avent et intitulé  « En route vers Noël ».

Les paroisses qui le désiraient ont pu suivre cette formation en visioconférence.

Père Mathieu Colin, vous venez d’être nommé au service diocésain de formation permanente, pouvez-vous vous présenter et nous dire quel est le parcours théologique que vous avez suivi ?

Je suis originaire de Perros-Guirec, j’ai 30 ans. Avant d’entrer au séminaire, j’ai suivi une formation d’ingénieur, aux Arts et Métiers.

Pour la théologie, j’ai commencé les études à Rennes, puis au bout de deux ans j’ai rejoint le séminaire de l’Institut Catholique de Paris (ICP), appelé plus communément le séminaire des Carmes. J’ai obtenu en juin dernier une licence canonique en théologie (équivalent d’un Master), après avoir également fait un séjour de quelques mois à l’université Laval, à Québec de        septembre à décembre 2022. Mon mémoire portait plus spécialement sur l’ecclésiologie, la théologie de l’Église.

Cette année, vous avez proposé 4 soirées dans ce temps de préparation à la fête de Noël pour mieux cerner, comprendre, la personne de Jésus-Christ,  » Parole faite chair  » Jn 1. Comment avez-vous vécu ces soirées ? Qu’est-ce que vous avez souhaité, transmettre, faire percevoir, de la personne et de l’identité de Jésus ? Qu’avez-vous perçu des attentes des participants ? 

Le but était de pouvoir proposer des formations théologiques accessibles dans différentes paroisses grâce à la visioconférence. Les paroisses de Perros, Dinan et Notre-Dame de la Mer ont accueilli la proposition.

L’objectif pour moi à travers ce type de formations est de répondre à l’exhortation de St Pierre : « soyez toujours prêts à rendre compte de l’espérance qui est en vous » (1 P 3, 15). Je souhaitais donner quelques pistes pour mieux comprendre et dire ce en quoi l’on croit. J’espère ne pas avoir plus embrouillé les esprits qu’autre chose ! Le fil directeur de ces soirées était de partir de la confession de foi : nous croyons que Jésus est Seigneur. C’est là le centre rayonnant qui éclaire tout le reste. J’ai laissé de côté des aspects plus historiques comme la lente élaboration de certaines formules dogmatiques au fil des premiers conciles. J’ai essayé de montrer que tout ce que nous disons de Jésus vient de là, il est Seigneur, il est venu nous sauver. Seulement il fallait aussi bien comprendre que ce n’est pas simplement un énoncé extérieur à nous, mais que cela nous concerne. C’était aussi un aspect important de ces 4 soirées : en quoi ce que nous disons de Jésus nous concerne-t-il, nous  aujourd’hui ?

J’espère que les moments d’échange en équipes ont permis aux participants une certaine appropriation personnelle des questions abordées. Certaines personnes m’ont dit leur besoin de ces quelques formations qui permettent d’approfondir des thèmes dont on n’entend parfois que quelques bribes. Je sais aussi que la théologie rebute un peu parfois, elle s’exprime souvent dans un langage difficile. Je sais que parfois je n’ai pas échappé au jargon, mais j’ai essayé autant que possible de rendre accessible certains points.

Nous voici entre la fête de la Nativité et la fête de l’Épiphanie. En quoi ces deux fêtes sont, pour vous, la manifestation d’un même événement et d’un même mystère ?

En visitant les écoles de ma paroisse (Notre-Dame de la Baie) avant Noël, je faisais parler les enfants des personnages de la crèche. Les Bergers et les Mages sont ceux qui viennent à Jésus, attirés par lui, sur la Parole de l’ange ou grâce au signe de l’étoile. Les uns viennent voir leur Sauveur, les autres un roi, et tous se retrouvent face à un bébé dans une mangeoire. Dieu est venu jusqu’à nous, sans doute pas comme on l’aurait imaginé, et ça nous transforme. C’est peut-être cela que l’on contemple, étonnés, à Noël et à l’Épiphanie.

Avez-vous l’intention de proposer une nouvelle formation pour le temps de Carême ? Si oui, sur quel thème ? 

J’ai réalisé que ces formations demandaient un certain temps de préparation, donc je ne promets rien, mais j’aimerais bien proposer quelque-chose plutôt pendant le temps pascal. Cela pourrait être sur l’Église, sa compréhension théologique. Ce serait aussi une façon de s’inscrire dans la dynamique du Synode sur la « synodalité ». Rien que ce mot demanderait à être un peu explicité !

Propos recueillis par Roland Le Gal, curé

Témoignages :

L’année dernière, j’avais participé au parcours « Le miracle de la gratitude » et cela m’avait fait beaucoup de bien.
Cette année, la paroisse proposant un nouveau parcours, « En route vers Noël », je me suis tout de suite inscrite pour y participer.
Je trouve que ces deux propositions sont en fait complètement différentes mais complémentaires.
La première très tournée vers l’intériorité et la vie relationnelle avec mon prochain avec la grâce de Dieu.
Celle de cette année beaucoup plus théologique et tournée vers notre relation avec Dieu. Jésus, vrai Homme et vrai Dieu venu sur terre pour le Salut de tous.
Nous avons eu la chance d’avoir le Père Mathieu avec nous tout ce temps, alors qu’il était en visio pour les secteurs de Dinan et Perros.
Les échanges que nous avons eus en petits groupes étaient vraiment constructifs grâce à la diversification des personnes présentes.
Le rythme de nos rencontres, tous les quinze jours, m’a permis de prendre le temps de « ruminer » ces enseignements et de me donner l’envie d’approfondir ma compréhension des Écritures.
Alors un grand merci à notre paroisse de nous proposer de vivre des moments comme ceux-ci.

Anne Plantet

Avant les grands moments liturgiques, Noël, Pâques, il est bon de prendre un temps de réflexion partagée et dirigée, en paroisse .
Même s’il ne répond pas à toutes nos questions cet enseignement de l’Avent, avec des textes parfois ardus, nous pousse à approfondir nos connaissances.
J’ai bien aimé les échanges en groupe, avec des paroissiens que je ne connaissais pas forcément. Ils m’ont personnellement beaucoup apporté et complètent bien cette  » formation « .
 Rose-Anne de Sélancy

C’est un temps de grâce que ce temps de l’Avent, à travers des soirées comme celles que nous avons vécues tous ensemble à la Maison St Pierre avec l’enseignement du Père Mathieu Colin.
Ces soirées pour « comprendre et dire sa foi » étaient denses, appelantes, exigeantes, car elles nous demandaient de retrouver les sources de notre foi à travers le mystère du Christ fait homme, de comprendre l’espérance du Salut, et d’en percevoir l’étendue pour nous, les hommes, qui avons la chance de nous rapprocher de Dieu par notre baptême et notre conversion sur les chemins du Seigneur.
L’échange avec nos voisins de table nous a permis de mieux cerner tous ces mystères, longuement exposés par l’animateur qui nous les proposait, à travers des lectures commentées pas toujours faciles d’approche mais d’une grande élévation.
Nous en sommes toujours sortis plus riches en espérance et en spiritualité, préparés à cette marche vers Noël, heureux d’être des enfants du Christ, et désireux de lui ressembler aussi loin que nous pourrions le suivre.

Gérard Drevet

« C’est un enseignement pour approfondir ma foi en Jésus, le Seigneur qui vient ». J’ai aimé ce qui nous a été dit sur le « salut ».
L’identité de Jésus pour une meilleure compréhension de ces mots ou expressions souvent employés dans la Parole de Dieu.
 « C’est une bonne idée d’avoir fait cela avant Noël. C’est remettre Jésus à sa vraie  place. »

« C’est un peu théologique. Pour moi, cela avait un goût de départ ou de redépart dans la foi. C’est un retour aux fondamentaux.
Chaque formation a pour but de nous faire progresser, et avancer dans la foi.

Il y a toujours à creuser le mystère du Christ …
J’étais heureuse de voir que l’on revenait aux fondamentaux.
C’était comme une nouvelle  évangélisation.

Communauté des Filles du Saint-Esprit

 

 

 

 

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