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« Choisis la VIE… » (1)

Dans la joie, nous venons de fêter Pâques. Pâques est la fête de la VIE. En Jésus, mort sur la croix et mis au tombeau, nous avons pu penser que la fin de toute vie était le séjour des morts. Or, par sa résurrection, Dieu vient nous manifester que la Vie a triomphé des ténèbres.

Et pourtant, dans ce monde qui cherche à cacher la mort de ses contemporains, nous ne cessons chaque jour d’être envahis médiatiquement par des événements qui nous renvoient que les forces de mort ne cessent de faire des ravages. Les mots « famine », « guerre », « missiles »,  « balles perdues »,  « conflits armés », et tant d’autres ne cessent de faire l’actualité et de rendre compte de toutes ces personnes qui sont des victimes de dictateurs, de despotes, de tyrans.

Dans notre société occidentale, les forces de mort existent également. Elles ont différentes formes : mort naturelle, « aide à mourir », meurtre psychologique, destruction de la nature, taxe carbone, addictions, pollution des sols, de l’eau et de l’air, harcèlement, suicide …

C’est le paradoxe de l’être humain à toutes les époques. Il recherche le bonheur et en même temps il pose des actes qui l’entraînent dans une spirale de malheur voire d’enfer. Saint Paul l’exprimait déjà en écrivant : « ma façon d’agir, je ne la comprends pas, car ce que je voudrais, cela, je ne le réalise pas ; mais ce que je déteste, c’est cela que je fais. » (Rm 7, 15)

Certes, l’être humain comme la société dans laquelle nous évoluons est complexe. Dans toute décision que je prends je recherche avant tout et surtout à faire triompher le Bien, la Vie, l’Amour, l’Espérance et la Charité. Ce qui est vrai et souhaitable pour moi, ne l’est pas forcément pour l’autre. Il demeure que  dans une société il est bon de continuer à faire que les bases de la liberté, de l’égalité et de la fraternité soient solides parce qu’elles sont les piliers d’un projet commun pour un bien vivre ensemble sur un même territoire, pour épouser une histoire et en faire le récit.

Dans sa première lettre aux chrétiens de Corinthe, St Paul écrit : « Tout est permis », dit-on, mais je dis : « Tout n’est pas bon. » « Tout est permis », mais tout n’est pas constructif. »(1Co10,23).

Cette recommandation peut être une belle maxime pour trouver les éléments nécessaires à bien discerner ce qui est souhaitable et préférable pour guider mon existence. Ma réponse et ma décision seront uniques et propres à ma situation singulière. Elle participera surtout à la construction d’un monde plus humain et plus humanisant.

Avec le printemps où la vie renaît et la nature laisse éclore les bourgeons de la nouveauté, continuons de « choisir la Vie » et donnons nous les moyens de soutenir notre prochain pour que « jusqu’à la mort nous puissions accompagner la VIE ».

Bon temps de Pâques.

Roland, curé

(1) Livre du Deutéronome 30, 19

 

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