Trouver mon horaire de messe : Voir les horaires

Questions à … Jean-Luc Le Goalec (maraîcher à Plérin)

De la Terre à la mer

Les actions et gestes que nous effectuons sur la terre se terminent toujours à la mer.
Nous avons rencontré deux maraichers, Jean-Luc Le Goalec de Plérin et Françoise et Laurent Le Mézec de Plourhan afin qu’ils nous expliquent leur métier.

Voici le témoignage de Jean Luc le GOALEC de Plérin. (Partie 1)

 Depuis combien de temps exercez vous le métier de maraicher ?

Je suis originaire de Plérin et mes parents exerçaient déjà ce métier après une formation agricole c’était logique de reprendre l’exploitation. Je suis installé depuis 37 ans à 4 chemin de la Ville au Roux.

Présentez-nous votre exploitation

Nous sommes situés dans la périphérie de St Brieuc. Nous avons 10ha de légumes de plein champ sur lesquels nous cultivons des légumes de saison. Toutes les parcelles sont entourées de haies que nous avons planté afin de favoriser la biodiversité.

Nous avons également 10000 m2 sous tunnel « abri froid » c’est-à-dire sans chauffage. Sous ces tunnels nous cultivons des légumes et des fruits plus fragiles : tomates, fraises, endives… Tous nos légumes et fruits sont cultivés en pleine terre.

Depuis votre installation votre mode de production a-t ’il évolué ?

Effectivement depuis l’installation nous sommes passés d’un modèle productiviste à un modèle d’agriculture plus raisonnée et durable.
Je vends toute ma production localement sur le secteur de St Brieuc. Je fournis des restaurateurs étoilés ce qui m’a encouragé à livrer des produits de qualité.
Depuis l’an 2000 je produis des légumes anciens. La demande des consommateurs a également évolué ils sont soucieux de leur santé et ils s’interrogent sur les différents modes de production.

Qu’appelez-vous agriculture durable ?

Notre philosophie est : Respect, Saveur et Tradition. Tout d’abord respect de la nature et de son cycle. Ce respect permet aux légumes et aux fruits de garder toute leur saveur. Les légumes anciens perpétuent la tradition.

Cette évolution a-t-elle des conséquences sur votre travail ?

 Effectivement Il y a davantage de travaux manuels : binage, sarclage
Certains travaux ont été mécanisés mais pas tous. Dans notre métier il ne faut pas compter les heures et il nous faut de la souplesse car nous dépendons de beaucoup de facteurs : le climat, les maladies ….
Nous avons 4 salariés permanents et au printemps et à l’été nous embauchons des étudiants pour nous aider.

Comment écoulez-vous votre production ?

Toute notre production est écoulée localement. Chaque semaine nous avons 7 marchés.  Le lundi et le vendredi à St Quay-Portrieux, le mercredi et le samedi à Saint-Brieuc, le jeudi à Binic et au Légué et le vendredi matin à Pordic et le vendredi soir à la maison.

Vous approchez de la retraite comment envisagez-vous l’avenir ?

Dans 3 ans j’envisage de prendre ma retraite. Je suis serein car ma fille Marie et mon gendre Matthieu s’apprêtent à reprendre l’exploitation. Ils sont déjà au travail avec nous. Notre métier est un métier difficile, il y a de nombreuses heures de travail mais nous avons la satisfaction de produire des produits de qualité.
D’autre part, les contacts avec les clients sur les marchés sont très enrichissants.

Propos recueillis par Jocelyne Lechelard

 

 

Défilement vers le haut