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Dimanche en chemin « tous pèlerins … » Binic 02 mars 2025

Le 2 mars, une quarantaine d’adultes se sont retrouvés aux salles paroissiales de Binic pour réfléchir au mot ‘’ Pèlerins ’’ du logo du Jubilé ouvert par le pape François.

Le témoignage d’Yves et Cathy Piron–  qui ont fait le chemin de St jacques de Compostelle – nous a aidés à dégager les grandes lignes de l’attitude du pèlerin …

– le désir d’un déplacement, d’un changement.
– le discernement de ce qui est possible en fonction de ses capacités, de ses faiblesses, de ses peurs.
– la décision de se lancer en prenant les moyens adéquats et adaptés, le renoncement à son confort habituel, à sa vie d’avant, le dépassement de certaines difficultés voire d’un échec temporaire, la nécessité de s’adapter à l’imprévu, de faire confiance, de persévérer …
– la joie de la marche, de la découverte des lieux, des paysages, des rencontres riches, profondes, fraternelles, d’avoir partagé la Parole de Dieu, la satisfaction de s’être dépassé, d’avoir atteint son but.
– la réadaptation au retour, déboussolés, changés, enrichis … L’envie de repartir …

Alors, pour nous, qui les avons écoutés … Quelle résonance ?
Bien sûr, on peut partir en pèlerinage d’un jour, d’une semaine ou plus… les propositions paroissiales et diocésaines sont nombreuses… On peut aussi marcher vers une chapelle et y prendre du temps pour rencontrer, admirer, souffler, prier.

Mais on peut aussi être pèlerins chez nous, dans notre quotidien… En échangeant entre nous, nous avons trouvé quelques pistes :
– avoir envie de changer, de respirer, de renoncer à quelque chose pour avancer, de chercher l’essentiel.
– en prendre les moyens en acceptant ses limites, en ayant confiance, en priant, en nourrissant sa Foi, en avançant avec d’autres …
Que de belles pistes en ce début de carême !

Merci à Cathy, à Yves dont nous fêtions les 30 ans de diaconat.

Merci à l’équipe qui a préparé la messe, aux chanteurs et musiciens qui l’ont animée, aux enfants et aux jeunes qui ont participé à la célébration avec leurs catéchistes, portant le mot « Espérance » écrit en plusieurs langues.
Un verre de l’amitié a prolongé ce moment fraternel.
Malu Guillet

 

Homélie du 8ème dimanche ordinaire C – Lc 6, 39-45. 

Frères et sœurs,

Le thème de l’année jubilaire que nous vivons s’intitule « Pèlerins de l’Espérance ». Vous pouvez découvrir sur votre feuille de chants le logo retenu par le Pape François et son explication. Un logo qui témoigne d’un ancrage et d’un dynamisme qui oriente, qui donne du souffle, qui nous invite à nous laisser guidés par le vent de l’Esprit. Un peuple varié, intergénérationnel, qui se tourne vers la croix du Ressuscité.

C’est le thème de notre dimanche en chemin. Être pèlerin. Jésus dans l’évangile de ce jour, nous donne des conseils et des attitudes de conversion pour devenir un pèlerin. En effet, il est difficile à deux aveugles de pouvoir se guider. Il est difficile aussi à celui qui a une poutre dans son œil de voir la paille dans celle de son prochain. Le pèlerinage nous invite tout d’abord à faire œuvre de discernement, de filtration comme le souligne l’auteur de la Sagesse dans la 1ère lecture : tout un art de passer sa vie au tamis de l’amour de Dieu, pour se laisser transformer de l’intérieur et accueillir ainsi cette vie de sainteté.

Être pèlerin c’est déjà une décision à prendre. Il faut décider d’y aller. Il faut décider de se lancer dans l’aventure. Ça demande une préparation. Déjà de se donner quelques repères pour baliser l’itinéraire. Et partir, c’est accepter de faire le tri. Il est nécessaire d’apprendre à se délaisser de tout l’accessoire, pour n’emporter que l’essentiel. Un sac à dos trop lourd est un frein à la marche. Des chaussures inadaptées à nos pieds peuvent aussi nous handicaper.

Jésus, en entrant dans son ministère public, décide de tout quitter, y compris le confort de sa vie à Nazareth, pour, « chemin faisant », sillonner les routes de Palestine à la rencontre de toute personne en quête de foi, d’espérance et de charité, désireuse d’accueillir le Salut, de goûter aux joies du Royaume qui vient de s’approcher. « Le Fils de l’homme n’a même pas de pierre où reposer sa tête. »

Dans ce lâcher-prise, le Christ Jésus s’abandonne totalement entre les mains de son Père : une véritable relation de confiance se noue entre eux et va permettre à Jésus de continuer à grandir dans une relation filiale à son Père, notamment dans la prière personnelle et dans les rencontres de l’inattendu. Ainsi, comme le dit l’Evangile, « l’arbre continue de donner du bon fruit et de s’épanouir ».

Durant cette année jubilaire, qui est une année de joie et d’action de grâce que l’Eglise nous donne de vivre tous les 25 ans, nous sommes appelés à nous laisser affermir dans la foi.

Nous pouvons dire : « J’ai la foi. »

Je préfère, pour ma part, dire : « Je suis croyant, je suis chrétien. »

En effet, la foi ne s’achète pas comme une baguette de pain. La foi fait partie de notre être même, de ce qui constitue la personne que je suis dans toutes ses dimensions humaines, économiques, sociales, culturelles, religieuses, spirituelles. La foi appartient à notre identité. Ainsi, cette foi qui est un don à recevoir de Dieu est à cultiver au quotidien pour que peu à peu toute notre vie transpire de l’Evangile et soit transfigurée par la présence aimante et vivante du Christ mort et ressuscité.

Nous sommes aussi invités à épouser l’attitude du Pèlerin de l’Espérance. Or, être pèlerin c’est accepter de vivre notre quotidien comme des nomades. Dans cette idée de « nomadisme », il y a la volonté de se laisser déplacer dans nos habitudes, il y a cette volonté de se laisser façonner par l’expérience du chemin (rencontres, la part de la nouveauté et de l’inconnu, des difficultés, des joies, …), il y a ce désir de changer son regard sur les choses, sur les événements, et surtout sur les personnes. Et alors, comme dans toute liturgie, « ce que dit la bouche est ce qui déborde du cœur ! » (Lc 6,45).

La proposition du diocèse de vivre un temps fort d’Eglise et de Fraternité au sanctuaire de Ste Anne d’Auray le dimanche 30 mars prochain va aussi dans ce sens de se laisser bousculer dans notre quotidien. Il sera également possible de vivre cette expérience de la miséricorde de Dieu en étant encouragé dans notre témoignage de foi et d’espérance dans ce monde en quête de paix et de respect, lors de la journée d’Accueil, d’Ecoute et de Réconciliation du samedi 29 mars à l’église de Binic. Laissons-nous aussi interroger par ceux et celles qui ne vivent pas et/ou ne pensent pas, ne croient pas comme nous mais en qui Dieu se dit aussi.

A quelques jours de notre entrée en Carême, osons continuer d’ouvrir des chemins nouveaux pour aller à la rencontre de nos contemporains et poursuivons notre marche physique et intérieure en « pèlerins joyeux de l’Espérance. » Pour tout ceci, rendons grâce au Dieu, Père, Fils et St Esprit, dans la prière de l’Eucharistie.

+Roland Le Gal.

Pour télécharger l’homélie, cliquer ICI.

 

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