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« La guerre et la faim vont de pair »

Complément d’information à l’article :  » La lutte contre la faim sur le chemin de la Paix «  paru le mois dernier

 

Pax Christi est l’un des mouvements de la collégialité du CCFD-Terre Solidaire qui s’engage pour la paix à travers la prière, l’étude et l’action personnelle et collective pour la paix. À l’heure où ses lignes sont écrites, la guerre fait  toujours rage en Ukraine. Nous ne savons pas où ce conflit va nous mener. Pax Christi prend l’exemple de ce conflit pour nous montrer comment guerre et faim sont liées.

Programme alimentaire mondial (PAM) des Nations unies publie périodiquement une carte des pays de
la faim où l’on observe que 60 % de ces derniers coïncident avec les zones en conflit. Soit que la guerre détruise ou réduise les approvisionnements, soit que la faim elle-même soit à l’origine des conflits. 

L’Ukraine, un cas emblématique

En 2022, plus de trois millions d’Ukrainiens ont reçu une aide alimentaire alors que leur pays était considéré comme le grenier à blé de l’Europe et du monde grâce à la fertilité des terres noires : zones agricoles bombardées, récoltes impossibles, silos occupés par l’armée russe.

Dans le même temps, les navires céréaliers en route vers l’Algérie et l’Égypte ont été bloqués dans les ports de la mer Noire, faisant redouter une crise alimentaire dans tout le Moyen-Orient.

« La guerre entraîne aussi une augmentation généralisée du prix des engrais et du pétrole, qui touche l’agriculture africaine, même si elle est moins industrialisée que l’agriculture européenne.

Cela se répercute sur les prix. Plus de 30 millions de personnes souffrent de la crise alimentaire en Afrique de l’Ouest, avec un accès difficile à l’alimentation et l’apparition de poches de famine. Pour ce qui est de l’Afrique de l’Ouest, la guerre en Ukraine a accentué l’inflation généralisée des denrées alimentaires, qui existe depuis longtemps déjà. En cinq ans, le prix du maïs a augmenté de 30 % et celui du riz de 20. » (2)

La faim comme arme de guerre

« Affamer les populations, empoisonner des puits, brûler des champs, ces pratiques sont aujourd’hui des tactiques très utilisées pour asservir les populations et pour recruter des combattants (enfants soldats en particulier). Les gens privés de nourriture sont vulnérables. Quand on assure une meilleure sécurité alimentaire, le recrutement par les extrémistes diminue et les migrations aussi. Pour lutter contre cela, nous avons appuyé la résolution 2417 du Conseil de sécurité de l’ONU qui punit l’utilisation de la faim comme arme de guerre. » (3)

Lumières
« Lorsque vous prenez des décisions concernant le maintien de la paix et les missions politiques, vous prenez des décisions concernant la faim. Et quand vous ne parvenez pas à un consensus, les personnes affamées paient le prix fort. » (4)

C’est pourquoi les missions de Pax Christi rejoignent celles du CCFD- Terre Solidaire pour :

  • Obtenir de la France la signature du TIAN (Traité sur l’Interdiction des Armes Nucléaires).
  • Demander le contrôle effectif de la fabrication et de la vente d’armes.
  • Proposer un cessez-le-feu immédiat suivi de négociations sous l’égide des Nations unies pour mettre fin à l’agression de l’Ukraine et à l’annexion illégale des territoires ukrainiens.
  • Renforcer l’application des traités internationaux.
  • Développer une culture de la non- violence dès l’école et à tous les niveaux.

Pax Christi et le CCFD-Terre Solidaire demeurent convaincus que le seul combat qui devrait rassembler tous les humains aujourd’hui est celui de maintenir le prodigieux équilibre qui permet la vie sur Terre.

Sources : cahier d’animation Carême 2023 du CCFD-Terre Solidaire

Le thème de la campagne du CCFD 2023, est la lutte contre la faim sur le chemin de la paix. Le CCFD recevra cette année, en Bretagne,  un   partenaire du Tchad : Fortunat ALATARA, qui nous sensibilisera aux problématiques de son pays par des rencontres et des échanges. Son association le GRAVE tente d’y répondre, en travaillant  au dialogue interculturel et interreligieux pour prévenir les conflits qui ont des conséquences néfastes sur l’exploitation des terres, la gestion des ressources naturelles, la place des femmes etc…

Une collecte aura lieu, le 5ème dimanche de Carême : le 26 mars,
GRAVE : Groupe de Recherche et d’Animation du Vivre Ensemble.


Rencontre à Binic le 28 mars, salles paroissiales 15 rue Wilson à 20h30, avec Fortunat ALATARA.
(Professeur et journaliste, il préside également le Comité consultatif civil de transition, initiative citoyenne interconfessionnelle d’accompagnement du processus de transition au Tchad. Il est d’autre part le coordinateur de Grave, association partenaire du CCFD-Terre Solidaire). 

(1) Antonio Guterres 10 mai 2022
(2) Entretien avec Guillaume Compain, chargé de campagne agriculture et sécurité chez Oxfam France
(3) David Beasley, directeur du PAM
(4) Antonio Guterres, Secrétaire général des Nations Unies

 

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